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| | [Nakasar] Silvie Saperlian | |
| Auteur | Message |
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Nakasar Génie Asura
Messages : 119 Date d'inscription : 07/09/2014 Age : 28 Localisation : REVEL, Isère
| Sujet: [Nakasar] Silvie Saperlian Ven 17 Avr - 18:26 | |
| Toute histoire a un commencement. Celle de notre intéressée en possède deux, peut-être même trois. Le premier est digne des célèbres Il était une fois…
Dans un monde ravagé par la guerre et les malheurs, où les dragons s’éveillent peu à peu et où l’humanité dépérit chaque jour un peu plus. Née une nuit d’orage, notre personnage plaça délicatement quelques larmes sur les joues de ses parents. Sous la bienveillante protection de Dwayna, Silvie eu des débuts ni malheureux, ni heureux. Comment peut-on définir le bonheur sans regarder ce qu’il y a au-dessus de soi ? Qu’importe que les autres enfants préféraient jouer au loup, ou à lorgner sur les épées luisantes des séraphins, Silvie préférait animer des brindilles et des champignons de sa jeune imagination. Les insectes se prêtèrent au jeu, plus ou moins contre leur gré. Sa mère, apothicaire, lui enseigna la lecture et son savoir des plantes. Silvie abandonna rapidement ses bouts de bois pour se tourner vers les livres. Dotée d’une incroyable curiosité, elle dévorait les ouvrages, ne les fermant que rarement, pour accompagner sa mère en quête de quelconques herbes, ou bien pour s’essayer à l’alchimie, sous le regard bienveillant de sa mère, et l’air amusé de son père.
Boucher, dont les revenus constituaient la principale source des maigres revenus de la maisonnée, il décéda lors d’une attaque de centaures, alors qu’il protégeait sa femme et sa fille en attendant l’arrivée des renforts séraphins. La vue du cadavre mutilé, première scène qu’elle eut en quittant la cave où elle s’était réfugiée, l’éloigna encore plus des autres enfants, et elle passait désormais encore plus de temps seule, emportée par ses livres ou les caresses de la brise des bois. Sa mère poursuivit son éducation, luttant jour après jour pour survivre après ses faibles moyens. Silvie fût d’une grande aide, rapidement capable de reconnaître les plantes et de préparer quelques décoctions simple par elle-même, permettant à sa mère de se concentrer sur d’autres tâches. Notre prochaine étape s’avance jusqu’à ses dix-neuf ans. Notre jeune femme avait maintenant accumulé bien des connaissances, sans pour autant s’ouvrir au monde, toujours renfermée sur elle-même.
Le vent brassait doucement les feuilles sont les pas légers de Silvie. Elle marchait lentement, concentrée sur le sol. Le pot d’addera était vide, et les feuilles manquaient pour soigner les blessures des blessés. Elle s’arrêta soudainement au moment où son pied s’apprêtait à se poser : les feuilles remuaient étrangement… Un petit furet s’échappa à toute vitesse. Grand sourire aux lèvres, notre herboriste en herbe se jeta en avant pour attraper l’animal, qui termina sa vaine esquive entre les mains d’une Silvie amusée. Après quelques minutes de discussion unidirectionnelle, elle retourna l’animal à la nature qui ne se priva pas de détaler aussi rapidement qu’il en était capable. Silvie, elle, se releva et balaya les végétaux qui tapissaient sa robe, avant de reprendre ses recherches.
Le sac plein, elle s’apprêtait à rebrousser chemin pour rejoindre le village, lorsqu’une voix rauque la fit se retourner : « Hélà mignonne, on aurait besoin d’un coup de main ? ». Le sourire narquois et l’arme que l’humain tenait ne lui inspirèrent pas confiance, et elle refusa poliment en reprenant prudemment sa route. « Ben, t’en vas pas comme ça, ce s’rait pas très poli ça. ». Silvie préféra prendre la fuite, poursuivie immédiatement par le bandit, qui reçut un sac de plates dans la tête, de la part de la jeune femme qui pouvait ainsi fuir vers Claypool. Malheureusement, alors qu’elle jetait un coup d’œil derrière elle pour s’assurer qu’elle avait semé son poursuivant, elle se heurta contre le cuir de l’armure d’un autre bandit. « Tu crois aller où comme ça ? »
Battue, elle fut violée par les deux premiers bandits. Lorsque le troisième, leur chef, s’occupa d’elle, elle n’avait plus ni la force de se débattre, ni la force de crier. Seulement, elle put sentir les battements du cœur du bandit qui résonnaient dans sa tête. Les yeux fermés, elle se vit le serrer entre ses mains jusqu’à le faire exploser. Elle rouvrit les paupières en sentant le poids du corps de l’humain s’écrouler sur elle : le bandit avait cessé de vivre, un filet de sang coulant du coin de ses lèvres sans vie. Elle hurla. Les deux camarades du cadavre ne comprirent pas ce qui était arrivé à leur chef, mais lorsque la jeune femme les fixa d’un regard noir et glacial, chargé de haine, ils hésitèrent. Non, ils avaient peur, des explications quant à ce qu’il venait de se passer défilèrent dans leurs esprits simples. L’idée que leur victime soit responsable de cette mort leur inspira suffisamment de peur pour qu’ils lâchent leurs armes et qu’ils reculent lentement. Silvie se releva et se jeta sur le premier, qui senti son sang bouillir avant de sombrer dans le silence de la mort. Le troisième compère, tétanisé, ne put bouger le moins du monde, observant tel un témoin extérieur Silvie s’approcher de lui pour lui rompre la nuque.
Elle resta neuf jours isolée dans la forêt, sans oser retourner au village, apeurée et en pleurs. Elle avait peur de ce qu’elle avait fait et des conséquences, mais surtout, elle avait peur d’elle-même. Elle se débrouilla en se nourrissant de plantes et des créatures des bois. Elle se décida enfin à rejoindre Claypool, où elle retrouva sa mère qui fondit en larme en la serrant dans ses bras, elle qui s’était tant inquiétée… Elle était heureuse de retrouver sa fille, mais Silvie, elle, ne l’était pas, et elle savait qu’au fond d’elle, elle n’était plus vraiment la Silvie d’il y a dix jours.
Le lendemain, sous le couvert d’une nuit nuageuse, elle quitta le village discrètement, ne laissant à sa mère qu’une lettre pour lui signaler ses adieux. Elle se dirigea vers le seul endroit qu’elle savait fait pour elle, un endroit où elle pourrait continuer son festin de livres, même en écrire, et comprendre ce qui lui était arrivé : le prieuré de Durmand. Elle y fut acceptée en tant qu’apprentie, mais ses talents remarquables, et remarqués, pour la magie et les livres, lui firent grimper rapidement les échelons. Elle passa la barre de novice avec une thèse sur les Rituels de Conservation, et sa maîtrise pour les rituels en général et ses aptitudes en traduction et analyse la conduisirent à décrocher, à l’âge plutôt avancé de vingt-cinq ans, le titre d’Arcaniste, qu’elle porta pendant cinq années avec fierté.
Dix années au prieuré, où elle reprit lentement confiance en l’humanité. Elle s’ouvrir aux autres, en rencontrant des collègues inoubliables. Bien que distante à ses débuts, elle fut portée par l’enthousiasme de ses collègues pour les découvertes et les avancées. En secret, elle se documentait sur sa propre personne et sur ce qu’elle avait vécu à CLaypool. Elle alla même jusqu’à demander de l’aide auprès de rares camarades, en qui elle avait placé sa confiance, et croyez-le si vous le voulez, mais ces gens-là se comptent sur les doigts d’une main. Elle apprit lentement, mais sûrement, à se servir de ses pouvoirs sombres, versant même dans les magies rituelles occultes où elle s’avéra être une excellente praticienne d’une certaine valeur pour le prieuré.
Enfin, sûrement… Bien au contraire même. Elle prenait bien souvent des risques pour tenter des rituels aux effets relativement incertains, dont certains s’avérèrent presque mortels (ou qui l’auraient été, sans l’aide d’autres membres du prieuré pour la sauver des griffes de la mort, ou pire encore). Parmi toutes ces folies, l’une d’entre elle est importante, car elle marqua une autre étape dans la vie de notre intéressée…
Son travail au prieuré l’obligea à voyager. Peu enthousiaste au début, elle y trouva rapidement goût. Bien qu’elle regrette encore ses quelques escapades sur le terrain avec des explorateurs, elle fût ravie de devoir passer des journées, et des nuits, entières à la bibliothèque du Promontoire. Elle décida un jour de prendre quelques livres et d’aller travailler dans une taverne de la ville. Cela devint une habitude pour l’arcaniste. Elle y fit des rencontres plus ou moins agréables.
Bien que travaillant au prieuré, c’est dans une de ces tavernes qu’elle serra la main pour la première fois à un magistrat, un certain Arker. Ils échangèrent de nombreuses fois, jusqu’au jour où l’arcaniste vit en les recherches d’Arker une nouvelle expérience à effectuer sur elle-même : les poisons. Le magistrat lui avait cédé, plus ou moins à contrecœur (certains diront qu’il l’eut fait volontairement pour ses propres recherches), une fiole d’une de ses plus virulentes toxines, s’apparentant à une forte drogue. Fort heureusement, elle ne tomba pas dans l’addiction des moments d’évasions que procurait la petite-mort, mais elle l’eut l’idée de voir jusqu’où son corps, capable de maîtriser le sang des autres et son propre sang, était capable de la sauver du poison.
Elle se rendit donc dans une apothicairerie douteuse de Shaemoor, où elle acheta des doses exagérées de cigüe. A plusieurs reprises, elle faillit mourir de cette stupidité. Et à vrai dire, elle y aurait bien succombé, si un noble ascalonien ne l’avait pas secourue alors qu’elle avait dépassé ses limites. Ainsi commença sa relation avec Kyrte Dalsön. A ses côtés, elle prit petit à petit goût à la vie. Elle qui n’avait, à vrai dire, jamais envisagé que celui puisse lui arriver, se retrouvait catapultée dans une vie heureuse où elle aurait probablement put finir ses jours… Bon, les problèmes ne manquaient pas, il faut dire qu’elle était incapable d’arrêter de travailler pour le prieuré. Et son futur époux n’était pas particulièrement enthousiaste à l’idée de la voir se plonger dans une profonde léthargie par une erreur de manipulation dans un rituel occulte tandis qu’elle était enceinte…
Mais c’était sans compter sur l’éternelle stupidité humaine. Le sort se joua une fois de plus de Silvie, et elle vit son avenir radieux réduit en cendres par celui en qui elle avait le plus confiance, plus qu’en elle-même… Elle prit la fuite, abandonnant de nouveau la vie qui s’était construite autour d’elle. Elle se sentait une poupée manipulée dans son environnement, jouet dont les ficelles invisibles se mêlaient et se démêlaient dans un destin incertain. Encore une fois, ce monde s’avérait ne pas être fait pour elle. Elle s’y sentait étrangère, pire encore, elle avait l’impression d’en être chassée, telle une sorcière dans les contes d’antan !
Elle se réfugia dans une forêt sombre, la nature était décidemment la seule personne qui lui voulait du bien dans l’univers qui s’effondrait autour d’elle. Elle ne donna plus aucune nouvelle au Prieuré, qui étonnamment, ne sembla pas s’en inquiéter plus que cela. Silvie sombrait peu à peu dans l’oubli et dans les ténèbres. Elle accoucha naturellement d’une fausse couche, son hygiène de vie et ses habitudes tombée si bas dans un milieu peu avenant. Mais à vrai dire, cela l’arrangeait, elle n’avait pas l’intention d’élever un quelconque enfant. Elle devait déjà s’occuper d’elle-même…
Elle mit à profit ses mois de solitude pour plonger plus profond dans les abysses de la magie noire, et son corps en subit les effets : elle perdit du poids, sa peau devin blanche comme la lune, elle qui était déjà si pâle, si frêle. Ses joues se creusèrent, et si elle avait eu un miroir dans lequel simplement s’apercevoir, elle aurait probablement eu peur de la brindille squelettique qu’elle était devenue…
Et elle finit par comprendre.
Par comprendre ce qui lui arrivait.
Par comprendre pourquoi ce monde ne voulait pas d’elle.
Par comprendre qu’elle n’avait plus qu’une seule chose à faire : ne pas sombrer, lutter, survivre.
Pour la première fois depuis bien des mois, un sourire se dessina sur ses lèvres : un sourire carnassier. Et elle se décida enfin à retourner marcher parmi les vivants.
Dernière édition par Nakasar le Ven 17 Avr - 20:46, édité 1 fois |
| | | Nakasar Génie Asura
Messages : 119 Date d'inscription : 07/09/2014 Age : 28 Localisation : REVEL, Isère
| Sujet: Re: [Nakasar] Silvie Saperlian Ven 17 Avr - 18:28 | |
| A propos... Carte d'identité :Age : 30 ans (4 Juillet)Classe : NécromancienneOrigine : Kryte, Village de Claypool.Famille : Sa mère est décédée à Claypool il y a peu d'une crise cardiaque, elle bougeait trop.Activité :Vend des plantes et des décoctions à qui veut, aux passants qu'elle croise et à ceux qui viennent la trouver spécifiquement. Elle n'est pas très connue, mais elle est particulièrement efficace, et le commun des mortels est facilement crédule envers les malédictions et les mauvais sorts. Le bouche-à-oeille fait son oeuvre, et elle gagne un peu d'argent ainsi.Apparence :Visiblement pleine de vie, les lèvres rouges, la peau rosée, loin d'être frêle. Regard d'un bleu profond, et les cheveux teints sur la même nuance.PS : ne porte que rarement des chaussures.
Dernière édition par Nakasar le Ven 17 Avr - 18:37, édité 1 fois |
| | | Nakasar Génie Asura
Messages : 119 Date d'inscription : 07/09/2014 Age : 28 Localisation : REVEL, Isère
| Sujet: Re: [Nakasar] Silvie Saperlian Ven 17 Avr - 18:28 | |
| A propos de la petite-mort, archives du prieuré de Durmand :- Par Silvie Saperlian:
Je m'étais tranquillement assise sur le fauteuil marron du salon. Le feu crépitait légèrement dans la cheminée en face de moi. Dans ma main, la première fiole, vide. J'adressais un dernier regard à la personne qui portait la grande seringue contenant l'antidote, il avait l'air peu rassuré. Bon, moi non plus, mais il y avait quelque chose qui me poussait à le faire. Il quitta la salle comme je lui avais demandé pour revenir dans une vingtaine de minutes. Je savais que j'étais peut être en train de faire une énorme bêtise, mais bon, une de plus ou une de moins dans la semaine, je n'étais pas à ça près. Et malgré ça j'étais tiré par une force invisible qui tiraillait mon esprit. Je chassai ces pensées de mon crâne pour fixer les flammes dansantes. Long, trop long. Je me levai pour faire quelques pas dans la pièce. Deux tours de salle et je tombais dans le fauteuil, mes jambes commençaient à me faire mal. Mais c'était une douleur assez particulière : de l'engourdissement. Je jetais un œil au pendule. Petit à petit, tous mes membres disparurent de mon contrôle. Jusqu'à ne plus les sentir du tout.
Arriva le moment où mes yeux furent atteints. Et là, je repris conscience de mon corps, je sentis de nouveau le contact du fauteuil. Les flammes semblaient venir lécher chaque morceau de peau qu'elles pouvaient atteindre. Je pouvais entendre d'ici les gouttes d'eau qui chutaient, une par une, dans la clepsydre lente posée sur la table à quelques mètres, sans pouvoir la regarder. Chaque goutte martelait mon cerveau. S'ajoutait le balancement régulier de l'horloge. L'ensemble était harmonique, rythmé et parfaitement régulier. Tout s'agençait comme si le monde autour de moi suivait un schéma affreusement inquiétant. Je n'entendais plus mon propre cœur battre, il avait été remplacé par la symphonie de l'orchestre qui m'entourait.
Mes pupilles, anormalement dilatées, étaient verrouillées sur la cheminée. Les flammes semblaient grandir, m'envelopper. Ma vision se rétrécissait, un liquide noirâtre semblait couler sur les bords de mon champ de vision. La chaleur du feu commençait à me brûler. SI j'avais pu sourire, je l'aurais fait. Et pourtant j'avais l'impression de sourire. Au cœur de la cheminée, des ombres se mouvaient dans les flammes ; des silhouettes, des formes : tout un monde s'affairait sous mes yeux. Ma vision continuait de s'affaisser. J'avais l'impression de m'enfoncer dans le cuir de mon siège. Dans l'espace assombri de ma vision je pouvais distinguer des petits points de lumière : des milliers de petites étoiles.
J'avais l'impression de tomber ou de flotter, un peu des deux en même temps. Je commençai à me sentir ailleurs, comme si le fauteuil devenait un léger nuage qui m'emportait vers un autre monde, vers les flammes, vers ses ombres qui dansent dans le feu rouge. Je pouvais les voir d'ici, elles pleuraient. Elles souffraient. Elles m'appelaient...
Tout autour de moi se faisait plus oppressant, ce qui était une partie de plaisir jusqu'à présent devenait de plus en plus inquiétant. Ma vision continuait de se réduire, et je sentais bien que si je ne faisais rien, je ne pourrais plus revenir. Je pris tout ce que je pouvais mobiliser et me concentrai pour localiser les toxines et purifier mon organisme. Après trois essais infructueux sur la ciguë, j'avais acquis suffisamment de résultats pour suivre un protocole un peu plus précis cette fois. Mon sang se mit à bouillir, il essayait de se débarrasser du poison. Je pouvais sentir un liquide chaud couler depuis mes lèvres, un mélange de sang et de toxines. Ça commençait comme prévu, mais il était de plus en plus difficile de se concentrer. Si le feu n'était pas là, j'aurais pu sentir mon corps froid. Je savais très bien que je m'y étais prise trop tard. Je ne pouvais plus ôter complètement le poison en moi.
Le pendule retentit à plusieurs reprises. J'aurais hurlée si ma bouche avait pu s'ouvrir. Mon crâne était devenu une gigantesque cloche qui raisonnait dans le vide. Je n’entendis pas la porte s'ouvrir et les pas s'approcher en courant de moi, mais je senti la seringue se planter au niveau de mon cœur.
A mon réveil, j'étais recouverte de sang. Vingt minutes trente-deux secondes.
Dernière édition par Nakasar le Ven 17 Avr - 18:41, édité 2 fois |
| | | Nakasar Génie Asura
Messages : 119 Date d'inscription : 07/09/2014 Age : 28 Localisation : REVEL, Isère
| Sujet: Re: [Nakasar] Silvie Saperlian Ven 17 Avr - 18:28 | |
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